Le jeudi 2 juillet, un tribunal de Paris a donné raison à Taha Bouhafs, déclaré innocent à l’issue d’un long feuilleton judiciaire. L’affaire a commencé en mars 2019, lorsque Linda Kebbab, une militante antiraciste, a intenté une action en justice contre Taha Bouhafs pour « injures publiques ». Elle reprochait à Bouhafs d’avoir qualifié ses prises de position sur les réseaux sociaux d’« insultes » et d’« impostures ».
Le jugement du premier degré a été prononcé le 1er octobre 2019, et Bouhafs a été condamné à verser une amende de 500 euros à Kebbab. Dans un communiqué, il a exprimé sa déception face à cette décision et a décidé de faire appel.
Après plusieurs mois de procédures judiciaires, le tribunal de Paris a finalement acquitté Bouhafs. La cour a estimé que ses propos ne constituaient pas des « insultes » à l’encontre de Kebbab, mais plutôt une critique légitime de ses prises de position politiques. Les magistrats ont donc affirmé que Bouhafs n’était pas coupable de diffamation et qu’il ne devait pas payer l’amende.
Cette décision a été saluée par de nombreux défenseurs de la liberté d’expression, qui se félicitent de voir le droit à la critique protégé par la justice. Les proches de Taha Bouhafs ont également exprimé leur joie et leur soulagement. Dans un communiqué, sa famille a déclaré : « Nous sommes heureux que la justice ait reconnu la vérité et nous sommes fiers de Taha pour sa victoire ».
Linda Kebbab déboutée en appel
Linda Kebbab, quant à elle, a été déboutée dans son action en justice contre Taha Bouhafs. Elle a déclaré : « Je suis très déçue par le verdict de ce procès. Je pensais que la justice allait me donner raison, mais je me trompais ». Malgré cette défaite, Kebbab affirme qu’elle continuera à se battre pour défendre ses droits et ceux des minorités.
Kebbab a également indiqué qu’elle n’avait pas l’intention de faire appel du verdict. Elle a déclaré : « Je ne vais pas me battre contre ce verdict, car j’ai déjà consacré trop de temps et d’énergie à un procès qui n’a pas été fructueux. Je vais maintenant me concentrer sur des projets plus importants ».
Cette affaire a déclenché une vive polémique sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes ont pris parti pour l’un des deux protagonistes. Toutefois, malgré les positions opposées des deux parties, la cour a statué que Taha Bouhafs n’avait pas commis de délit et qu’il devait être acquitté. Cette décision a été applaudie par de nombreux défenseurs de la liberté d’expression.